Publié le
Parmi ces partenaires figurent notamment l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN-PACO), la Convention d’Abidjan, le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone Côtière et Marine (PRCM), la Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP), le Comité des Pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), du Canary Current Large Marine Ecosystem (CCLME), ainsi que des acteurs de la société civile.
Le CRP est chargé d’assurer le suivi et la supervision stratégique de ce processus, qui devra s’aligner sur des politiques internationales comme le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming-Montréal post-2020, le nouveau traité pour la protection de la biodiversité marine en haute mer (BBNJ) et les instruments régionaux en vigueur.
Cette réunion, modérée par le Dr Ogoudje Isidore AMAHOWE, Secrétaire Exécutif par intérim du RAMPAO, marque un jalon important dans cette initiative régionale ambitieuse. Le processus aboutira à un diagnostic approfondi sur les Aires Marines Protégées, incluant leurs différentes formes de protection, les menaces qui les affectent, et les enjeux socio-économiques et environnementaux en présence. La stratégie visera à définir des orientations stratégiques susceptibles d’assurer une gestion efficace et équitable de ces aires protégées, offrant ainsi des résultats durables pour la conservation de la biodiversité, au bénéfice des populations locales et de la nature.
L’urgence d’une nouvelle stratégie face aux défis émergents
Lors de son intervention, M. Cheikh Tidiane KANE, représentant de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), a souligné l’urgence pour la région de mettre à jour la Stratégie Régionale des Aires Marines Protégées, devenue obsolète depuis 2023.
Il a attiré l’attention sur la diversité et l’ampleur des menaces qui pèsent sur les AMP, telles que la pollution côtière, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), la dégradation des habitats, ainsi que la perte de biodiversité, amplifiée par les changements climatiques. Il a insisté sur le fait que le processus d’élaboration de la nouvelle stratégie devrait être participatif et inclusif, en intégrant les enjeux de l’économie bleue et des menaces présentes, tout en s’alignant sur les instruments régionaux et internationaux.
Le processus, qui vient de démarrer, est financé par la Banque Mondiale dans le cadre du deuxième Projet d’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (WACA Resip 2). Toutefois, les participants ont exprimé la nécessité de lancer immédiatement l’élaboration de la stratégie tout en mobilisant des financements complémentaires en fonction des initiatives à venir.
Composition du Comité Régional de Pilotage
Le CRP est composé de 13 membres issus de diverses institutions régionales et nationales. Le bureau été officiellement installé par les membres et est composé comme suit :
Perspectives d’avenir pour les Aires Marines Protégées
La Stratégie Régionale des Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest couvrira les treize (13) pays côtiers de la région, offrant ainsi une opportunité unique pour renforcer l’efficacité de la gestion et promouvoir une gouvernance équitable et inclusive des Aires Marines Protégées (AMP). Le Comité Régional de Pilotage (CRP) jouera un rôle crucial en veillant à ce que cette stratégie prenne en compte les priorités nationales, régionales et internationales.
Les membres du CRP ont fixé l’objectif de finaliser et d’adopter la stratégie lors de futurs événements régionaux ou internationaux, tels que la Réunion des Experts et des Ministres en charge de l’Environnement, ou à l’occasion du 6ème Congrès Mondial des Aires Marines Protégées, qui sera accueilli par le Sénégal en 2027.