Actualités : Le RAMPAO apporte son soutien au Togo dans la création d’AMP

Du 22 au 23 février 2024, une table ronde s'est tenue à Lomé, au Togo, pour lancer le processus de création d'Aires Marines Protégées (AMP) dans le pays. L'événement a été organisé par la Direction des ressources forestières (DRF) du ministère togolais de l'environnement et des ressources forestières (MERF), avec le soutien du Réseau régional d'aires marines protégées en Afrique de l'Ouest (RAMPAO).

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©RAMPAO

La table ronde a réuni des représentants des autorités togolaises, des organisations internationales, des associations locales de préservation de l’environnement, des autorités communales et des représentants de communautés à la base.

L’objectif de cette rencontre était de capitaliser les initiatives existantes visant la création d’AMP au Togo, d’identifier les activités à mener pour la mise en place d’AMP, d’adopter les bases d’une synergie d’actions dans le domaine et d’adopter une feuille de route pour la création d’AMP.

Le RAMPAO a joué un rôle déterminant dans le succès de la table ronde. L’organisation a apporté son expertise et son soutien technique aux participants. En témoignage non seulement la mise à disposition de moyens financier mais aussi le déploiement de la Task Force RAMPAO.

Cette Task Torce composés d’experts des questions liées aux AMP, a entretenu les participants sur les différents rouages liés aux processus de création d’une AMP. Le cad du Sénégal avec la création de l’AMP de Joal Fadiouth a été cité en exemple. 

« Cette rencontre est importante à plus d’un titre puisqu’elle permet de jeter les bases, nous l’espérons, de l’adhésion de votre pays le Togo à notre réseau qui regroupe actuellement 9 États côtiers frères de l’Afrique de l’Ouest et près d’une cinquantaine d’AMP », a déclaré Marie Suzanna Traoré, la secrétaire exécutive du RAMPAO.

Pour Comlan Awougnon, le représentant du ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières, la création d’une AMP au Togo présente d’énormes intérêts.« Au-delà de renforcer la protection de la biodiversité marine et de créer la connectivité avec le RAMPAO, elle constitue un tremplin permettant au Togo de répondre à ses obligations vis-à-vis de la cible 3 du cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, dont il a activement contribué à l’adoption », a-t-il affirmé.

Les écosystèmes marins et côtiers du Togo jouent un rôle crucial dans les processus environnementaux et écologiques en raison de leur importance biologique pour la reproduction, la croissance et le passage obligatoire des espèces migratrices marines. Ces écosystèmes contiennent des espèces emblématiques comme les tortues marines et les mammifères marins.

« L’adhésion du Togo au RAMPAO et la création d’AMP pourraient non seulement contribuer à approfondir nos relations fraternelles et de travail, mais également favorisera la résolution des préoccupations communes de notre région, notamment la conservation de la biodiversité au service des peuples : en ce sens les AMP se positionnent comme un des outils de taille », fait savoir Marie Suzanna Traoré.

Les AMP visent à préserver l’avenir des écosystèmes, des espèces et des habitats marins, pour que ceux-ci puissent continuer à pourvoir aux besoins de l’homme pour les générations à venir. Elles permettent l’évolution dynamique des espèces sauvages à l’intérieur du processus de la sélection naturelle, à l’abri des pressions et des perturbations anthropiques, à travers la protection des habitats spécifiques, les espèces vulnérables et en appui aux initiatives locales d’utilisation durable des ressources marines et côtières.

Les travaux de la table ronde ont abouti à l’adoption d’une feuille de route qui orientera les prochaines étapes du processus de création d’AMP au Togo. Cette feuille de route prévoit entre autre, la mise en place d’un comité de pilotage national, la réalisation d’une étude de faisabilité et la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création des AMP.

Le Togo est l’un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas encore disposer d’AMP. La création de ces espaces contribuera à la protection de la biodiversité marine et côtière du pays et à la promotion du développement durable.