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AMP Abéné

Caractéristiques générales

L’Aire Marine Protégée d’Abéné est située dans la région de Ziguinchor, à cheval avec les Communautés rurale de Kafountine et de Kataba1 sur une façade littorale de près de 20 km. Elle s’étend sur une superficie de 119 km2 et se répartit en deux territoires distincts : une partie marine et une partie terrestre qui englobe la mangrove littorale des petits estuaires. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, au Sud par le quai de pêche de Kafountine, à l’Est par les villages des deux communautés rurales (Niaffrang, Kabadio, Abéné, Diannah et Kafountine) à l’ouest par l’océan Atlantique.

Objectif de création

Protéger les écosystèmes côtiers et de mangroves et les espèces patrimoniales dépendant de ce milieu; protéger les espèces fragiles et les habitats vulnérables ; contribuer à la gestion durable des ressources halieutiques; améliorer les retombées socio-économiques au profit des populations.

Habitats et écosystèmes représentatifs

La partie marine de l’Aire Marine Protégée d’Abéné est constituée d’un ensemble d’habitats de nature essentiellement rocheuse (Herr Mactar Gueye, Herr Lamine Diatta, Herr Mam) jadis considérés comme des zones de pêche du fait de leur forte concentration en espèces de poissons. La zone terrestre est constituée d’un réseau de mangrove au niveau du marigot de Niafrang avec toute sa complexité écosystémique. Au niveau de la plage de l’AMP, se trouvent des sites de ponte de la tortue verte

Principales espèces

L’AMP d’Abéné abrite plusieurs espèces notamment les tortues marines, les dauphins (Tursiops truncatus), les lamantins (Trichechus senegalensis), plusieurs espèces de poissons comme l’ethmalose (Etmalosa fimbriata), la Sardinelle ronde (Sardinella aurita), le mérou (Epinephelus aenus), le Poisson trompette (Fistullaria spp), le mulet (Mugil spp), badèche (Muctèroperca rubra) etc. On y retrouve aussi certaines espèces d’oiseaux tels que les francolins commun (Francolinus albobicalcaratus), tourterelles du cap (Oena capensis), grues couronnée (Balearica pavonia), grand calao d’abyssine(Bucorvus abyssinicus), héron garde bœufs(Bubulcus abis), sterne caspienne (Hydroprogne caspia), Aigle pêcheur (Haliaeetus vocifer), martin pêcheur pie (Ceryle rudis), mouette à tête grise, anhinga roux, (Anhinga rufa), ainsi que des migrateurs du paléarctique comme le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis), le chevalier gambette (Tringa totanus), le bécasseau minute (Calidris minuta), etc.

Valeurs culturelles et économiques

Les sites culturels sont nombreux et variés, mais les objectifs restent presque les mêmes : la satisfaction des intérêts des populations. C’est le cas de “Bantan woro” à Abéné où l’on organise de manière récurrente des cérémonies de prière, mais aussi du bois sacré « Thiémaw » qui est composé de deux fromagers dont le premier est réservé aux femmes, qui viennent d’avoir un enfant et le second, aux femmes qui veulent à tout prix éviter des naissances trop rapprochées. Il existe également un fétiche à Abéné nommé “Baliba”, qui est un Fétiche reçu d’Aline Sitoe Diatta et installé par une des parentes au niveau du village d’Abéné: les gens y viennent exprimer leurs besoins pour que le fétiche intercède auprès de Dieu pour exaucer leurs prières. La marre sacrée de “Bitini” se trouve au centre des rizières (Farakeneba). Elle est une sorte d’exutoire des eaux de pluies. Dans le passé, l’eau était présente toute l’année et constitue un abreuvoir des animaux sauvages ou domestiques. Les oiseaux et les singes ainsi que des crocodiles y élisent domicile.

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