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APAC « Kapac Olal de Mlomp »

Caractéristiques générales

L’APAC « Kapac Olal de Mlomp » située entre les latitudes 12°27’ N et 12°44’ W et les longitudes16°25’N et 16°33’ W a été créé le 12 Aout 2013. Elle couvre une superficie de 22 280 ha (5500 ha partie maritime et 16 780 ha sur terre). Généralement, les sols hydro morphes à Gley aptes à la riziculture et au maraîchage sont présents dans l’APAC. Ces sols rizicoles sont gagnés par la remontée du sel, ce qui réduit la capacité de mise en culture des populations et nécessite une action urgente pour freiner le phénomène. La salinisation progressive des sols et les problèmes de gestion des terres constituent un handicap aux perspectives de développement.

Objectif de création

Promouvoir une gestion responsable, une exploitation durable et rationnelle des ressources à travers une gouvernance communautaire

Habitats et écosystèmes représentatifs

L’APAC est reconnue pour la richesse des écosystèmes présentes comme la mangrove qui occupe, le plus souvent, l’aval des vallées; les différents groupements végétales au sein de multiples forêts tropicale à palmier à huile (Elaeis guineensis), constituant la classe la plus abondante avec sept (7) associations : Elaeisguineensis ; Ficuscapensis ; Dialeumguineensis ; Phoenixreclinata ; Parinariexcelsa; Anthocleisto-ipometumsp ; Ficusovata.

Principales Espèces

Le domaine aquatique de l’APAC est divisé en secteur géré par les différents villages de la communauté. Les principales ressources halieutiques qu’on y rencontre sont : différents types de poissons (Thiof, carpe, Mulet, Ethmalose, Capitaine, Barracuda, Machoirons, les lamantins, requins et Autres), des crevettes, des huitres et mollusques.

Habitats et écosystèmes représentatifs

Les croyances culturelles ne restent pas en rade pour les communautés vivant dans l’APAC. On note essentiellement les bois sacré qui sont difficilement reconnaissables par un étranger sont réservés aux cérémonies initiatiques de type circoncision ; les forêts sacrées ; le bolong sacré sur Etébémaye qui abrite les totems poisson ; les fétiches etc….Les communautés locales vivent principalement de l’agriculture (riziculture, récolte du vin de palme), de l’élevage, de la pêche, du tourisme.

AMP de Sangomar

Caractéristiques générales

Créée le 24 mars 2014, l’Aire Marine Protégée de Sangomar est située dans les Communautés rurales de Palmarin et de Dionewar. Elle est limitée au Nord par l’AMP de Joal Fadiouth, au Sud par le Parc National du Delta du Saloum et à l’Est par la Réserve Naturelle Communautaire (RNC) de Palmarin et les Communautés rurales de Bassoul et de Djirnda. A l’Ouest, elle est limitée par l’océan Atlantique. Elle couvre une superficie de 87 437 ha dont une grande partie se trouve dans la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum.

Objectif de création

Contribution à la conservation de la biodiversité marine et côtière, et surtout de certaines entités qui constituent des points d’achoppements pour la régénération et le développement des ressources halieutiques afin de promouvoir un développement économique et social des communautés locales.

Habitats et écosystèmes représentatifs

L’AMP comporte dans la partie estuarienne huit (08) bolongs et quatre (04) sites de reproduction des poissons et des arches. Dans la partie marine, elle englobe une zone de frayère (la fosse de Sangomar ou fosse de Bakina).

Principales Espèces

Elle regroupe un ensemble d’écosystèmes particuliers (mangrove, forêts, savanes herbeuses, tannes, vasières, île de Sangomar, etc.) qui abritent une faune très diversifiée. Elle accueille des oiseaux migrateurs paléarctiques et afro-tropicaux (oiseaux migrateurs interafricains). On y trouve des reptiles (crocodile du Nil, varan du Nil, python, etc.), des mammifères (hyène, phacochère, chacal, singe patas, dauphin, lamantin, etc.) et une ichtyo faune très riche.

Valeurs culturelles et activités économiques

Les communautés locales vivant aux alentour de l’AMP sont très rattachées à la culture. Dans chaque village, il existe des lieux de culte sacralisés. Les villages de Niodior, Bassoul et Thialane, abritent de nombreux arbres sacralisés le baobab (Adansonia digitata) ou baak en Seereer, arbre particulièrement apprécié par les génies et qui sert souvent de réceptacle aux Pangool. C’est le cas notamment de Ndafafé, Tioupane et Ndañ Sireh à Falia et de Fandanga et Toumbé à Niodior. De par leur configuration géographique, les collectivités locales de Palmarin et de Dionewar vivent de la pêche avec des atouts et de potentialités importantes dans ce secteur, de la cueillette malacologique, de la transformation des produits halieutiques, de l’agriculture et l’élevage, extraction du sel, produit forestier, tourisme et commerce.

AMP Kassa–Balantacounda

Caractéristiques générales

Créée le 11 Avril 2016, avec une superficie de 23 300 ha, l’AMP de Kassa-Balantacounda est située dans la région de Ziguinchor entre l’espace fluvio-maritime du village d’Agnack petit à l’Ouest, le village de Diagnon à l’Est, le fleuve Casamance au Nord et la commune de boutoupa Camaracounda au Sud comprenant le bolon de Sindone, les vasières et le peuplement de palmacées bordant la Route Nationale 6.

Objectif de création

Contribution à la conservation de la biodiversité marine et côtière dans une perspective de développement économique des communautés locales.
Habitats et écosystèmes représentatifs
Les écosystèmes les plus représentés sont la mangrove, les forêts, les vasières, les bolongs.

Principales Espèces

L’AMP de Kassa-Balantacounda est constituée de la mangrove, de la forêt, de la savane herbeuse, tannes, vasières etc…(Carte d’occupation des sols en cours de validation).

Valeurs culturelles et activités économiques

Les valeurs et croyances culturelles occupent une place très importante dans la zone : plusieurs sites recensés, totema, gestion coutumière des ressources naturelles, le « fambondi », le « kankourang ».
Les populations locales vivent essentiellement de la pêche, de la riziculture, exploitation de PFNL, élevage, ostréiculture.

AMP de Niamone Kalounayes

Caractéristiques générales

L’Aire Marine Protégée du NIAMONE – Kalounayes créée le 04 novembre 2015 est située dans les dépendances maritimes, fluviales et estuariennes de la région de Ziguinchor. Elle polarise les trois Communes de l’arrondissement de Tenghory. Elle est délimitée au nord par le village de Djiringoumane, jouxtant la forêt classée de Kalounayes à l’ouest, à l’est par la rivière de Soungrougrou dans les limites de la commune d’OUNCK, à l’ouest par le marigot de Bignona jusqu’au Barrage d’ Affiniam (Commune Manghagouleuck) et au sud par le fleuve Casamance dans les communes de Coubalan et de Niamone jusqu’au marigot de Bignona. Avec une superficie de 66032 ha, l’AMP est concernée par un nombre de 47022 Hbts constitué essentiellement des ethnies Diolas, Mandingues, Peulhs, Baïnouck, Balante etc…

Objectif de création

Contribution à la conservation de la biodiversité marine et côtière, et surtout de certaines entités qui constituent des points d’achoppements pour la régénération et le développement des ressources halieutiques afin de promouvoir un développement économique et social des communautés locales.

Habitats et écosystèmes représentatifs

L’AMP de Niamone Kalounayes régorge d’importants écosystèmes nottament la Magrove, le Marigot de Bignona, le marigot de Baghagha, le marigot d’Affiniam, le fleuve Casamance, le marigot de tobor, le soungrougrou.

Principales Espèces

L’AMP renferme des espèces telles que mangrove, forets, ile Buhanie, savane herbeuses, tannes, vasières, etc…
.

Valeurs culturelles et activités économiques

Les valeurs et croyances culturelles occupent une place très importante dans la zone : 72 sites recensés, totema, gestion coutumière des ressources naturelles, le « fambondi », le « kankourang ». Les populations locales vivent essentiellement de la pêche, de la riziculture, exploitation de PFNL, élevage, ostréiculture.

AMP Gandoul

Caractéristiques générales

Située au niveau de la latitude 13°58’6 N et la longitude 16°36’0 W, l’AMP du Gandoul se trouve dans la Communauté Rurale de Djirnda plus précisément dans la Région de Fatick, le département de Foundiougne et l’arrondissement de Niodior. De nature insulaire, elle se compose de 14 îles dont les dix (10) sont occupées par des habitations. Elle couvre une superficie d’environ 15 732 ha dont 35 % de terres fermes.

Objectif de création

Contribution à la conservation de la biodiversité marine et côtière dans une perspective de développement socioéconomique des communautés locales du Gandoul.

Habitats et écosystèmes représentatifs

L’AMP de Gandoul est composée de 14 îles dont 10 sont occupées par des habitations, Biotope très riche : îlots de reproduction pour les oiseaux, passe de Fambine, fosse de « Diourpé », fosse de « Thiourakh », fosse de « Sandésane ». Ces fosses constituent des zones de nurseries.

Principales Espèces

L’AMP renferme un important réseau de plans d’eau douce, saumâtre à salée (mares, bolongs, etc.), ensemble d’écosystèmes particuliers (mangrove, savanes, tannes, vasières, île de Sang, etc.)

Valeurs culturelles et activités économiques

Au cœur des Iles du Saloum l’AMP de Gandoul détient plusieurs sites sacrés (Gandiane, Mbalbatou, Ngangthior, I’thiourakh, Mbolmboli, Ndimsiro, etc.) et lieux de culte existent dans toute l’étendue de la Commune. Certains d’entre eux (lieu d’escale de Cheikhou Oumar Foutiyou TALL1 à Maya par exemple) font l’objet de vénération et accueillent annuellement des pèlerins qui viennent de différents horizons. La Pêche, cueillette malacologique, transformation produits halieutiques, agriculture, élevage, exploitation de sel, exploitation de PFNL, tourisme, commerce, transport, constituent les principales activités des populations qui y vivent.

Réserve naturelle d’intérêt communautaire de la Somone

Caractéristiques générales

La Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) a été créée en 1999 par délibération n°003 du conseil rural de Sindia sous la demande des populations locales, appuyées par la Direction des Parcs Nationaux. Elle est aujourd’hui sous la tutelle de la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP) et s’étend sur une superficie de 700 hectares. Elle polarise trois (03) villages (Guérew, Thiafoura, Soro Khassap) sur la rive nord et une (01) commune (Somone) sur la rive sud et est située entre le 14°30 et le 14°50’ de latitude nord et le 17°10’ de longitude ouest dans la partie estuarienne du bassin versant de la Somone.

Objectifs de création

La préservation de l’intégrité écologique de la lagune ; la promotion d’un développement local durable.

Habitats représentatifs

La Réserve Naturelle d’intérêt Communautaire de la Somone peut être divisée en quatre unités écologiques principales : le plan d’eau permanent (lagune, lit et chenaux constamment couverts d’eau) ; la zone de mangrove à dominante Rhizophora mangle (couverte par les hautes marées) ; l’estran sableux ; la vasière et les tannes (tanne nue et tanne à arbustes).

Principales espèces

La Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) du fait de son écosystème estuarien se caractérise par une biodiversité riche et variée. Ainsi elle compte plusieurs espèces végétales et animales.

Espèces végétales : Rhizophora mangle, Avicennia africana, acacia nilotica, prosopus sp., Combretum aculaetum, Tamarix senegalensis, Acacia ataxacantha, Acacia macrostachya, Combretum micranthum, Boscua senegalensis, Adansonia digitata, etc.

Espèces animales

  • Les tortues marines (Chelonia mydas)
  • Les mammifères : chacal (Canis mesomela), le singe vert (Cercopithecus aethiops) et la mangouste à queue blanche (Ichneumia albicauda).
  • Une espèce de reptile a été signalée dans ce milieu. Il s’agit du varan du Nil (Varanus niloticus)
  • Les espèces d’oiseaux qui ont été observées dans l’espace de l’estuaire sont nombreuses. La liste rapportée par HOUDE (2001) indique 172 espèces. Parmi ces espèces figure Falcon peregrinus considérée comme menacée au Sénégal. La Direction de la réserve a recensé environ 60 espèces inféodées à l’eau au cours des comptages mensuels. Parmi lesquelles nous avons : la sterne caspienne (Sterna caspia), le goéland railleur (Larus genei), les cormorans (Phalacrocorax carbo, Phalacrocorax africanus, Anhinga rufa), les aigrettes (Ardeola alba, Egretta garzetta, Egretta gularis), les mouettes rieuses (Larus ridibundus), le héron cendré (Ardea cinera), le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) le héron garde bœuf (Bubulcus ibis), le vanneau à tête noire (Vanellus tectus), le pélican gris (Pelecanus rufescens), le chevalier aboyeur (Tringa nebularia), etc.
  • Les espèces de crustacées recensées sur le site sont constituées par des crabes (Uca tangei, Callinectes latimanus, Sesarma alberti et Ocypode sp), des crevettes (Penaeus natialis et Penaeus kefalotyris).
  • Les mollusques sont représentés par des d’huîtres (Crassostrea gasar), des arches (Anadara senilis), etc.
  • Les poissons sont représentés principalement par Tilapia guineensis, Lutjanus agennes, Lagocephalus laevigatus, Drepane africana, Mugil cephalus, Galeoides decadactylus, Morone punctata, etc. Une autre espèce (Periophtalmus kolrenteri) commune dans les mangroves y a été observée par Houde (2001)

Valeurs culturelles et activités économiques

La Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) du fait de son écosystème de mangrove et de sa proximité avec Saly constitue un moteur pour le développement des activités économiques de la zone. On note ainsi d’importantes activités touristiques et celles liées au tourisme (hôtellerie, restauration, balade à pirogue, balades calèche, randonnée pédestre, etc.) la pêche réglementée ; la cueillette de fruits de mer ; l’exploitation des produits de la mangrove (huîtres, arches, etc.).
La Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) revêt aussi une importance culturelle et cultuelle particulière. En effet, elle constitue un important patrimoine culturel pour les communautés lébou et sérères qui l’entourent (plusieurs sites sacrés localisés dans la réserve et plusieurs légendes tournent autour des éléments de la réserve).

Site du réserve : www.reservedesomone.com

Réserve Naturel Communautaire Palmarin

Caractéristiques générales

La Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin (RNCP) fait partie du réseau des aires protégées gérées par la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées du Sénégal. Elle est classée Réserve Naturelle Communautaire suite à la délibération N° 10 /CRP du Conseil Rural en date du 15 mai 2001 avec un règlement intérieur N° 0000347/MEPN du 27 janvier 2003 comme outil de gestion. Elle couvre une superficie de 10340 hectares. Elle est localisée dans la Région de Fatick, Département de Fatick et Arrondissement de Fimela. Limitée au nord par les communes de Joal-Fadiouth et de Fimela, au sud par le bras de mer du Saloum et la commune de Dionewar, à l’ouest par l’océan Atlantique et à l’est par la commune de Fimela, la réserve est traversée par la route Joal-Djiffère qui la divise en deux parties ; une partie continentale qui épouse les contours de la CR et une frange maritime qui s’étend de Palmarin Faco à Joal. Cette combinaison de façade atlantique de canaux intercostaux de mangroves, et de zones à faibles concentration de sel lui confère un patrimoine riche et varié.

Objectifs de création

L’objectif principal de création de la RNCP est la mise en place d’un mécanisme participatif de conservation, de restauration et de valorisation durable de la biodiversité, des paysages naturels et culturels. De manière spécifique, elle vise à conserver la biodiversité biologique et les caractéristiques du patrimoine naturel et culturel local ; promouvoir des modes de valorisation des ressources naturelles compatibles avec les objectifs de conservation de la biodiversité ; susciter la mise en place de filières économiques viables fondées sur la conservation du patrimoine naturel et culturel.

Habitats représentatifs

La zone se caractérise par une végétation de type soudano-guinéen dans sa partie terrestre et de bolongs bordés de forêts de mangroves dans sa partie estuarienne. Les vasières et les plans d’eau constituent des sites d’hivernage et de gagnage pour une importante colonie d’oiseaux migrateurs venant de douze pays européens. Elle recèle aussi d’une importante population d’oiseaux sédentaires qui sont observés toute l’année.

Principales espèces animales et végétales

Les espèces phares ou emblématiques de faune et de flore de la réserve naturelle communautaire de Palmarin sont :

  • Des mammifères : Hyène tachetée (Crocuta crocuta), Serval (Felis serval) ; mangouste à queue blanche (Icheneumia albicauda), mangouste de marais (Atilax paludinosus), Lièvre à oreilles de lapin, Chacal doré (Canis aureus), Dauphins (Delphinus sp), etc.
  • Des reptiles : Tortue verte (Chelonia mydas) ; varan du Nil (Varlus niloticus), Couleuvres, Python de Seba (Python sebae), etc.
  • Des oiseaux : Goeland d’Audouin (Larus audouini), Busard cendré (Circus pygargus), Faucon crécerellette (Falco naumanni), Flaman rose (Phoenicopteus rube), etc.
  • Des poissons : Ethmalose (Etmalosa fimbriata), Sardinelle ronde (Sardinella aurita), Mérou (Epinephelus aenus), Poisson trompette (Fistullaria spp), Mulet (Mugil spp), Badèche (Muctèroperca rubra), etc.
  • Et la flore : Mangrove (Rizophara magle, Rizophara racemoza, Avicenia africana) ; Pommier du Cayor (Neocarya macrophyalla) ; Ditakh (Detarium senegalense) ; Fromager (Ceiba pentandara) ; Palmier à huile (Elaeis guineensis) ; Cocotier (Cocos nucifera), etc.

Valeurs culturelles et activités économiques

La RNCP abrite d’importants sites historiques et culturels qui sont symbolisés par les bois sacrés, les « khoy », les arbres fétiches et les amas coquillers. Ces sites sont riches d’histoire, car étant l’empreinte d’une présence humaine relativement ancienne. La Réserve renferme également un riche patrimoine culturel qui se manifeste par des séances de lutte traditionnelle qui focalisent l’intérêt de toutes les classes d’âge. Ces manifestations sont rythmées par des chants et danses traditionnelles qui, selon les gestes ou les mélodies, ont des significations.

Les activités économiques sont essentiellement constituées de l’Agriculture, de l’Elevage, du tourisme, de l’exploitation du sel, de l’exploitation des produits halieutiques et forestiers non ligneux, de l’artisanat (sculptures, tissage, teinture, etc.).

Aire du Patrimoine Autochtone Communautaire (Kawawana)

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Caractéristiques générales

Officiellement crée le 01 Juin 2010 par arrêté du Conseil rural de Mangagoulack, l’Aire du Patrimoine Communautaire Kawawana (APAC) s’étend sur 9665 ha. Kawawana qui veut dire en Diola « préserver notre patrimoine ancestral », est l’espace de protection des ressources halieutiques par les communautés des 8 villages qui la composent. De manière participative, ces populations se sont engagées en mars 2008 à mettre en place l’APAC Kawawana pour sauvegarder leurs ressources naturelles.

Objectifs de création

Maintien de l’intégrité et la productivité de l’APAC, protection et conservation des écosystèmes marins et côtiers ; préservation des espèces menacées y compris les espèces migratrices et contribution à un changement de mode de vie des populations résidentes.

Habitats et écosystèmes représentatifs

Kawawana abrite divers habitats critiques reconnus pour leur importance écologique et biologique dont principalement des estuaires avec des forêts de mangroves et des vasières.

Principales espèces

Dans l’APAC Kawawana on trouve plusieurs espèces de poissons notamment barracudas entre 1,10 m à 1,15 m, machoirons, carangues, diagramme Gris, drépane, mérou blanc, capitaine royal entre 90 cm à 1,05 m, otolithe épais entre 80 cm à 1 m, otolithe nain entre 70 cm à 1,03 m. Ce lieu de reproduction et de croissance pour de nombreuses espèces de poissons renferme d’autres espèces emblématiques, endémiques ou menacées notamment les lamantins, les dauphins, les loutres à joues blanches.

Valeurs culturelles et activités économiques

La communauté Diola conserve une relation forte, à la fois économique et sociale, avec leur famille d’origine – relation qu’elles transmettent aussi à leurs fils. Des liens important existent entre les pratiques culturelles et la nature, lesquels se traduisent par des modes de gestion et rites et contribuent à la conservation des ressources naturelles comme en atteste le vécu quotidien des communautés de Kawawana. La pêche artisanale à bord des pirogues à rames, la cueillette des huîtres et le ramassage de coquillages constituent pour l’essentielle les activités économiques des populations de la Communauté rurale de Mangagoulack.

AMP Abéné

Caractéristiques générales

L’Aire Marine Protégée d’Abéné est située dans la région de Ziguinchor, à cheval avec les Communautés rurale de Kafountine et de Kataba1 sur une façade littorale de près de 20 km. Elle s’étend sur une superficie de 119 km2 et se répartit en deux territoires distincts : une partie marine et une partie terrestre qui englobe la mangrove littorale des petits estuaires. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, au Sud par le quai de pêche de Kafountine, à l’Est par les villages des deux communautés rurales (Niaffrang, Kabadio, Abéné, Diannah et Kafountine) à l’ouest par l’océan Atlantique.

Objectif de création

Protéger les écosystèmes côtiers et de mangroves et les espèces patrimoniales dépendant de ce milieu; protéger les espèces fragiles et les habitats vulnérables ; contribuer à la gestion durable des ressources halieutiques; améliorer les retombées socio-économiques au profit des populations.

Habitats et écosystèmes représentatifs

La partie marine de l’Aire Marine Protégée d’Abéné est constituée d’un ensemble d’habitats de nature essentiellement rocheuse (Herr Mactar Gueye, Herr Lamine Diatta, Herr Mam) jadis considérés comme des zones de pêche du fait de leur forte concentration en espèces de poissons. La zone terrestre est constituée d’un réseau de mangrove au niveau du marigot de Niafrang avec toute sa complexité écosystémique. Au niveau de la plage de l’AMP, se trouvent des sites de ponte de la tortue verte

Principales espèces

L’AMP d’Abéné abrite plusieurs espèces notamment les tortues marines, les dauphins (Tursiops truncatus), les lamantins (Trichechus senegalensis), plusieurs espèces de poissons comme l’ethmalose (Etmalosa fimbriata), la Sardinelle ronde (Sardinella aurita), le mérou (Epinephelus aenus), le Poisson trompette (Fistullaria spp), le mulet (Mugil spp), badèche (Muctèroperca rubra) etc. On y retrouve aussi certaines espèces d’oiseaux tels que les francolins commun (Francolinus albobicalcaratus), tourterelles du cap (Oena capensis), grues couronnée (Balearica pavonia), grand calao d’abyssine(Bucorvus abyssinicus), héron garde bœufs(Bubulcus abis), sterne caspienne (Hydroprogne caspia), Aigle pêcheur (Haliaeetus vocifer), martin pêcheur pie (Ceryle rudis), mouette à tête grise, anhinga roux, (Anhinga rufa), ainsi que des migrateurs du paléarctique comme le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis), le chevalier gambette (Tringa totanus), le bécasseau minute (Calidris minuta), etc.

Valeurs culturelles et économiques

Les sites culturels sont nombreux et variés, mais les objectifs restent presque les mêmes : la satisfaction des intérêts des populations. C’est le cas de “Bantan woro” à Abéné où l’on organise de manière récurrente des cérémonies de prière, mais aussi du bois sacré « Thiémaw » qui est composé de deux fromagers dont le premier est réservé aux femmes, qui viennent d’avoir un enfant et le second, aux femmes qui veulent à tout prix éviter des naissances trop rapprochées. Il existe également un fétiche à Abéné nommé “Baliba”, qui est un Fétiche reçu d’Aline Sitoe Diatta et installé par une des parentes au niveau du village d’Abéné: les gens y viennent exprimer leurs besoins pour que le fétiche intercède auprès de Dieu pour exaucer leurs prières. La marre sacrée de “Bitini” se trouve au centre des rizières (Farakeneba). Elle est une sorte d’exutoire des eaux de pluies. Dans le passé, l’eau était présente toute l’année et constitue un abreuvoir des animaux sauvages ou domestiques. Les oiseaux et les singes ainsi que des crocodiles y élisent domicile.

AMP Saint Louis

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Caractéristiques générales
Crée le 04 novembre 2004 par décret n° 2004-1408, l’Aire Marine Protégée (AMP) de Saint‐Louis est située dans le département de Saint‐Louis, sur la façade maritime de la Communauté Rurale de Gandon (limite Est de l’AMP), dans l’arrondissement de RAO, sur la Langue de Barbarie entre l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal et le quartier pêcheur de Guet‐Ndar. Elle s’etend sur 49 600 ha.

Objectifs de création

Conserver la structure, du fonctionnement et de la diversité des écosystèmes, réhabiliter les habitats dégradés, améliorer le rendement de la pêche et de ses retombées socio-économiques pour les communautés locales.

Habitats et écosystèmes représentatifs

Le caractère dominant de ce domaine littoral est la vaste étendue de vasières où se sont développés des herbiers dominés par les zostères (Zostera noltii) et les cymodocées, fondements de cet écosystème à forte influence estuarienne et base d’un réseau alimentaire complexe. Les espèces d’herbiers marins que l’on rencontre le long de la côte ouest africaine comprennent Zostera noltii, Cymodocea nodosa et Halodule wrightii. Ces espèces recouvrent les vastes plainesentre les estuaires, ainsi que dans les zones sous les estuaires près de la côte à l’image de la Languede Barbarie. Les algues microscopiques semblent être abondantes, notamment grâce à la présence de diatomées benthiques dans les vasières non recouvertes d’herbier. Les prairies aquatiques jouent en effet un rôle crucial en servant de support à de nombreuses algues épiphytes et à une microfaune très diversifiée d’invertébrés benthiques.

Principales espèces
On note la présence d’invertébrés marins (crabes, crevetes, langoustes, cigales…), de poissons (espèces pélagiques ex: sardinelle, espèces démersales ex:Sciaenidae), de mammifères marins (baleines, dauphin souffleur ex: Turciopstruncatus, phoque moine ex: Monachusmonachus), de tortues marines (Erethmochelis imbricata, Chelonia mydas,Dermochelys coriacea).

Valeurs culturelles et activités économiques
La région de Saint-Louis s’est dotée d’un agenda culturel de dimension internationale. Le festival international de Jazz est une des activités culturelles les plus marquantes de la région. Plusieurs autres événements rythmes la vie culturelle et religieuse de la région. Parmi ces derniers, on note le « FANAL », le « Magal des deux rakas », les « gamous » annuels et la fête du 15 août.
Le contexte socio-économique de Saint-Louis est fortement marqué par la présence de l’océan qui conditionne quasiment l’ensemble des activités de ce cordon littoral. La pêche constitue l’activité dominante dans la zone. Plusieurs types de pêches sont pratiqués à Saint-Louis : pêche à la senne tournante et coulissante, pêche aux filets dormants de fond, pêche aux filets dérivants, la pêche industrielle. La pêche à la ligne reste aussi une activité phare. Au regard de ces potentialités diverses, d’autres activités connexes y sont associées parmi lesquelles le mareyage, la transformation et la conservation de poisson comme dans l’ensemble des occupations de la zone côtière. L’extraction de sel est aussi présente dans la périphérie de l’AMP surtout dans la communauté rurale de Gandon. L’agriculture sous pluie se pratique pendant l’hivernage sur des sols assez fertiles. Les villages périphériques de l’AMP ne sont pas très dynamiques en matière de commerce, en raison de l’insuffisance de lieux pour écouler les produits. Certains produits sont acheminés directement à Saint-Louis et concernent principalement des produits agricoles issus du maraîchage. L’activité pastorale est aussi présente dans l’ensemble de la région de Saint-Louis. Le tourisme de vision et le tourisme balnéaire sont en pleine expansion à Saint-Louis grâce à la valorisation du patrimoine historique et culturel de la ville particulièrement l’ile de Saint-Louis, reconnue et classée par l’UNESCO depuis 2000. L’existence d’une Réserve de Biosphère avec ses principales zones centrales constituées de part et d’autres par des parcs et réserves d’importance internationale représente une grande destination parmi plusieurs sites d’attraction que regroupe la région de Saint-Louis dans son ensemble.