Publié le – Mis à jour le
En effet, considérant l’existence d’espèces migratrices, de ressources partagées des habitats transfrontaliers et la mobilité des usagers notamment les pêcheurs dans la sous-région, les acteurs de la conservation marine et côtière ont vite reconnu le besoin d’aborder la gestion de la zone côtière et de ses ressources au niveau sous régional.
Ainsi a pris corps la volonté commune des différents acteurs de fédérer les forces autour d’un réseau régional. Cette volonté manifeste à du transiter par un processus rigoureux, bien nourris.
En 2002, une Stratégie Régionale pour les AMP a été développée par les différents groupes d’acteurs impliqués. La vision commune formulée par tous est “un réseau cohérent d’aires marines protégées en Afrique de l’Ouest, gérées par des institutions fortes, de façon participative, qui valorisent la diversité naturelle et culturelle pour contribuer au développement durable de la région”.
En 2003, cette stratégie régionale a rapidement obtenu un fort soutien des autorités politiques des pays impliqués à travers la signature d’une déclaration de politique générale par dix ministres en charges de l’environnement, des aires protégées et de la pêche dans six pays (Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Mauritanie et Sénégal).
RAMPAO fut officiellement créé à Praia au Cabo Verde
En 2007, dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie régionale, le Réseau Régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest RAMPAO fut officiellement créé à Praia au Cabo Verde. La mise en place du RAMPAO est ainsi le fruit des efforts conjoints et de la volonté des acteurs nationaux et régionaux de la sous-région, tout en répondant de manière concrète aux différentes recommandations internationales et aux engagements pris par les États dans le cadre de la conservation biologique.
En 2010, à travers la signature d’une Déclaration de reconnaissance formelle du réseau par quinze ministres, le RAMPAO a obtenu une reconnaissance officielle des autorités des sept États. Ce qui lui a permis d’asseoir la crédibilité institutionnelle du réseau et promouvoir sa valorisation en tant que contribution à la mise en œuvre des engagements internationaux des États.
En 2015, reconnaissant le besoin d’œuvrer à l’autonomie institutionnelle, organisationnelle et financière du réseau, plusieurs études ont été menées en vue de sa pérennisation. A l’issu de réflexions menées les membres du réseau ont choisi de retenir la création d’une association étrangère de droit sénégalais et ont défini une feuille de route en vue d’accomplir le processus de création de cette association.
En 2018, conformément aux dispositions du Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal, il a été créé l’association étrangère de droit Sénégalais, dénommée « Réseau régional des Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest » ou « RAMPAO » sous l’arrêté N° 010586 MINT/ DGAT du 14 mai 2018.
Depuis une dizaine d’années, le RAMPAO a considérablement contribué à l’amélioration de l’efficacité de gestion des AMP, à travers entre autres, la mise en réseau d’un ensemble d’AMP représentatives, la réhabilitation et à la restauration de certains habitats critiques, l’échange et l’apprentissage mutuel entre les membres du réseau et l’appui pour des AMP fonctionnelles, répondant, de manière optimale, aux objectifs de conservation qui leur sont assignés.